Rien ne va plus entre la République du Bénin et celle du Nigéria. Et pour cause, le commerce d’exportation de véhicules béninois vers le territoire nigérian se détériore de jour en jour.

On peut même dire qu’actuellement le marché en question est en pleine crise. Une malheureuse situation qui risque de perdurer si les deux gouvernements ne trouvent pas une solution adéquate à la dure réalité, selon les avis partagés de bon nombre de personnes. Un cas difficile que tout le monde souhaite ne plus vivre, selon les avis partagés de la majorité des citoyens.
A ce propos, le commissionnaire en Douanes Taïrou Mama suggère une discussion autour d’une table pour connaître les besoins réels des Nigérians sur les véhicules d’occasion et en savoir davantage ce que peuvent offrir les Béninois est vraiment nécessaire. Ainsi, adopter une stratégie commune de la part des deux nations est le plus indiqué tout en soulignant que les dirigeants béninois ont intérêt à bouger rapidement pour ne plus dépendre uniquement de l’humeur de l’économie des autres pays, d’après son opinion.

Interdiction d’importer

Pour la petite histoire, les ennuis ont réellement commencé en 2016 quand la monnaie nationale nigériane, le Naira, a complètement perdu de sa valeur. Un échange catastrophique qui se traduit également par une année sombre pour le marché de voitures entre les deux pays, notamment pour les opérateurs de la vente au Bénin qui ont enregistré une chute impensable de leurs activités. Un fait qui a provoqué un impact négatif au niveau du service des douanes du pays estimé à une perte de plus de 70% de ses chiffres fiscaux.

Pire encore, l’année 2017 ne s’est pas non plus améliorée avec l’éventuelle décision du président nigérian Muhammadu Buhari de stopper l’importation d’automobiles neuves ou d’occasion par voie routière n’arrange pas non plus les choses. Une mesure drastique qui va sûrement tuer l’économie béninoise en général et fera mal davantage aux vendeurs exportateurs locaux en particulier comme le libanais Doughan Ali habitant à Cotonou.
En effet, ce dernier qui pouvait céder entre 20 à 25 voitures par semaines auparavant peine aujourd’hui à trouver deux acheteurs potentiels. Pour sa part, l’économiste béninois Alix Servais Afouda n’est pas du tout étonné du comportement du Chef de l’Etat nigérian dans le cas où cette nation aspire à prioriser sa propre production de voitures. Pour ce faire, un grand défi attend le gouvernement de Nigéria pour faire face à une éventuelle formation de la contrebande nigériane appelée «crossers», a prévenu le vendeur Mathias Batonon.